vendredi 19 juin 2015

ET SI LE DESTIN.....

Et si le destin....

Bonjour lecteur, 

il y a plusieurs semaines que je n'ai pas pris contact avec toi. 
Ma vie a été fort bousculée et mon frêle esquif a dû faire face à de nombreux remous, à des tempêtes violentes et à quelques récifs maléfiques dont il s'approchait dangereusement.

Un grand bouleversement sentimental totalement inattendu a provoqué tous ces déchirements...et m'a permis de prendre en compte quelques belles leçons de vie :
  • A 67 ans TOUT peut arriver, même quand la vie semble vous avoir abandonné,
  • En amour, RIEN n'est jamais acquis.... sans cesse construire et reconstruire une relation, pour qu'elle dure et ne pas, surtout pas s'endormir sur ses certitudes. On peut se retrouver seul !
  • Dans les souffrances, on découvre ses vrais amis, ceux qui te font confiance, qui te connaissent vraiment, ceux qui, sans vraiment prendre parti, sont censés t'aider dans ton choix, te soutenir dans ton écartèlement martyre...
  • Enfin, quand le choix semble impossible, il se dégage tout seul et t'apparaît enfin la solution miracle.
  • LE BONHEUR existe, et l'AMOUR FOU aussi, peu importe l'âge...Et quand on aime, on paraît insensé, au regard des autres.  "Folle", c'est ainsi qu'on me traite, parce que je refuse de rentrer dans le rang des "bien-pensants", que j'ose remettre en cause mon avenir, que je crois en cet amour et que je pense que le Destin veille. 

Cette agitation dans mon existence m'a ouvert la voie du coeur, de l'âme, la mienne et la sienne, et celle de l'inspiration. Chaque moment, heureux ou douloureux, a donné naissance à un texte qui émane de mon âme...Et dont je te livre quelques extraits.

Merci de ta compréhension  



OMNIPRÉSENTE ABSENCE.

 L’Absence, 
Au creux de nos ventres, Elle est nichée,
Elle s’allonge,
Se prolonge
Sournoisement, Elle nous ronge.
Elle abuse d'omnipotence.
Le jour, la nuit, toute endimanchée,
En cette écrasante distance,
Le seul souvenir de ce tendre moment,
De notre brûlante flamme est le nutriment.

Tout là-bas, dans ta vie d’ailleurs,
Vision d’un songe, tu me revois
Etendue, nue, au petit bois. 
À l’envi, cette image te hante.
Ton désir secret alors se fantasme,
Ton esprit torturé joue le  marasme.

Au loin, moi, sans aucune pudeur,
Âme exaltée, j’invoque l’ardeur 
                             De ces instants divins et bénis.            
Peau contre peau, des velours caressés,
Nos deux corps enlacés rajeunis.
Tu  effleures et câlines, 
 Ma chair, bijou en main d’orfèvre.
Ma bouche à tes ardentes lèvres
Et nos sexes goulûment embrassés.
Rare harmonie sibylline...

Absence si présente.
Confusion adolescente.
Nos yeux ne se trouvent pas,
Nos corps ne se sentent pas.
On se cherche, c’est le néant,
On s’invente, spectre béant.
Je me touche, tu te caresses.
On ose un désir foudroyant,
Plein de lumineuses promesses,
Chacun s’excite et tombe.
Au  mirage flamboyant
Notre âme, seule, succombe. 

Absence,
De la solitude, l’omniprésence,
 De l’Amour, la quintessence.
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 PETITE PLAGE de MAI.
 
Elle est seule, allongée
Toute en pensées,
Songeuse
Au bien-aimé absent.

 Le soleil méridien brûle sa peau
Qu’un soupir de vent respire.
Tout près sur la vague joue la brise.
Elle est nimbée de son air.
En son corps solitaire,
Monte la chaleur du désir,
Sensuelle.
Elle le sait là, à quelques pas,
Elle le sent là, à quelques souffles,
L’Absent, son amour.
Elle le devine si proche.

Les grains de sable
Collent sa peau fripée.
Son cœur a vingt ans,
Son âme a cent ans.
Mille vies, mille douleurs,
Mille souffrances.
Pourtant, dans son sein,
Encore,
Cognent de petits coups
Au rire cristal d’un enfant,
A la vue flamboyante
D’un arbre en fleurs,


Au clapotis de l’onde bleue,
Au regard profond
De cet homme argent
Qui tantôt est venu.

Improbable rencontre,
Rendez-vous imprévu.
Ils sont deux maintenant, allongés,
Tout en désir, songeurs
Au plaisir censuré.
Ils osent, enfin.
S’approchent si près
Que se frôlent leurs doigts,
Que frissonne leur chair,
Que s’embrasent leurs corps.
Fébriles comme adolescents,
A la pulsion défendue.

Le soleil dans leurs yeux
Pétille ses reflets.
Forte et rebelle, une émotion connue,
Les assaille.
A l’unisson, leur poitrine
Martèle une libre passion

Autour d’eux, les cris rauques
Des mouettes folles
Se mêlent aux bouffées du vent,
A la plainte des flots.
Sur le sable ardent et doré,
Accouplés l’un à l’autre,
Contre vents et marées,
Ils se sont joints
En une créature duelle,
Enfin !
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ET SI LE DESTIN…

Et si le Destin,
Maitre du monde et des hommes,
Toute-puissance absolue,
Du chaos et de la nuit, issue,
Justicier omniprésent…

Et si le Destin,
Celui qui, comme girouette,
Sous bise ou vent violent,
Vire les êtres en son souffle,
Les tourne et retourne à son gré,
Et les pirouette
A sa fantaisie…

Et si le Destin,
Celui qui, comme poupette,
De paille ou de chiffon,
Te cajole parfois,
Te distord un peu,
Ou t’écorche beaucoup,
Et puis, te jette…

Et si le Destin,
Celui qui, au mitan du chemin,
Dispose mille ruses,
Dépose moult embûches,
A sauter, à trébucher,
Parfois sans se relever,
A s’effondrer…



Et si le Destin,
Place un jour, sur ta route,
Devant ta porte,
Un bienheureux hasard,
Un magique présent,
Une chance à saisir,
Un temps à ravir…

Et si le Destin
Eblouit tes lendemains,
Et accorde, un beau jour,
A ta piètre existence,
Cet éclatant soleil,
Chaud et vivifiant,
Que toujours tu attends,
S’il offre à ta vie
Cette âme-sœur qui t’accomplit…

Et si le Destin…
Homme accablé,
Femme désespérée, 
Te permet de choisir
Tes lendemains,
Te dote du lourd dilemme,
De l’avenir en mystère.


Que fais-tu alors ?
Détales-tu
Devant ce possible bonheur
Qui t’apparaît si futile, 
Et, en absence de confiance,
Souffres-tu, à la mort,
De perpétuels  remords ?

As-tu assez de foi
Pour relever le défi,
Assez de courage
Pour un départ fortuit?

Puis, qu’importe ton choix !
Inexorable, le Destin,
    Trace ta destinée…