dimanche 23 décembre 2018

D"ÂME à FLAMME ( poèmes d'amour)

Dimanche 23 Décembre 2018



Bonjour mon lecteur aimé, 
Je suis là, encore, et ma vie est tellement emplie de cet Amour, celui de ma Flamme, mon aimé de toujours, que'écriture me démange... alors, voilà, je te livre les premiers, les derniers...
De l'Amour pour lui, Jean-Marc, seulement de l'Amour ! 






DEUX ÂMES
Quand ton chemin devient destin,
Quand tu sens que le vent te mène,
Quand la vie te fait un pied de nez,
Laisse-toi guider !
Ton âme, pour toi, a choisi.

Par une matinée ensoleillée de juin,
Telle une brise d'alizé,
Aérienne et, oh combien légère,
Elle volette au milieu d'eux
Et se pose, souriante et vivante,
Près de Lui, beau et taciturne.
Souvent ému pourtant, son cœur,
Devant ce regard d'océan trouble,
Reste coi.
Et de s'écouler le temps, vif et gai.

Mais, la nuit,
En sa magie toute céleste,
Guette et patiente.
Elle attend...Son heure arrive !
À quelques mots mutins,
Ces deux cœurs naïfs,
Elle et Lui,
Cèdent à l'inattendu miracle.
Sous la lune bienveillante,
Quand se frôlent leurs mains,
Que se croisent leurs doigts,
Le monde, à leurs pieds, s'évapore,
Et nue, face à face,
Leur âme se révèle.
Re-naissance sacrée
De la Flamme originelle.

Point n'est ici le lieu
De narrer le feu de ce pur Amour,
Tellement humain, tellement divin,
De corps en cœur, de cœur en âme,
De peine en joie,
Bonheurs et douleurs
Duo sublime, en tout acte d'être !

Puis, ce matin de l'horreur,
L'inouïe, l'impensable perte,
L'envol de Lui
Vers des cieux toujours plus bleus.


Ultime cadeau à l'âme bien-aimée,
Une graine d'Amour,
Clé de Vie,
Qui, au fil des pleurs et du deuil,
Reçoit le rai d'un soleil céleste,
Et croît, secrète et majestueuse,
La fleur de l'Amour Éternel.

Aux confins de l'existence,
En l'intemporel infini,
Par la divine fusion
D'une alliance accomplie,
Les deux âmes s'épousent.
Unique Flamme, enfin !

Elle a joui l'Amour humain,
Extase de désir et de chair,
Elle a vibré l'Amour inconditionnel,
Détresse de l'absence,
Attente sans espoir,
Elle caresse, ce jour, l'Amour divin,
Immortelle parcelle,
Sublimée, magnifiée, transcendée.


Destin suprême,
Du don de soi à soi,
Du don de soi à l'autre,
Du don de soi,
Consacré en Merci,
Au Créateur de son âme.


19 décembre 2018

*****


LA VIE EST UNE FÊTE
La vie est une fête,
Offerte à chaque instant.
Regarde autour de toi,
Et salue la vie !

Une feuille bruisse et frémit
À la bise d'automne
Puis s'envole, rouge de bonheur,
Vers d'autres cieux.
Au printemps, l'oisillon pépie
Devant sa mère, fière,
Pour un envol prématuré,
Une coccinelle, peu farouche,
Minaude sur la peau d'un doigt,
Qui l'exhorte à rallier les zéphyrs.
Le nouveau-né, au sourire béat
De séraphin, ouvre ses mains
Aux anges du ciel,
L'enfant, joyeux,
Rit en éclats
Sous l’œil caressant
D'une famille aimante.


La vie est une fête,
Chaque matin,
Devant le jour nouveau,
J'invoque un merci dévoué
À ce que je vois, à ce que je sens,
À ce que je respire, à ce que j'entends.
La vie est une fête,
Et exulte la beauté naturelle
De l'acte créateur qui la sublime.

La vie est une fête,
Je me noie dans son regard bleu gris,
Tourmenté et serein à la fois,
Je frôle sa main offerte,
Mon désir étonné frissonne
Dans mon corps fragile,
Ma chair caresse sa chair
Et partage l'amour,
Et nos «je t'aime» à l'unisson,
Célèbrent une bénédiction sacrée.

La vie est une fête,
L'Amour est sa compagne.
L'un et l'autre liés,
En union intemporelle.
L'Amour de la vie,
La vie de l'Amour,
L'Amour est la vie,
La vie est Amour.

La vie est une fête,
Et, quand elle se termine,
L'éternité s' entrouve alors,
Pour une danse infinie.
La mort s'éveille
En une fête nouvelle...


21décembre 2018


****

FLEUR DE L'AMOUR

Par un beau matin estival,
Sous leurs yeux, étonnés et ravis,
Naquit, étincelle de vie,
Éclatante telle un diamant pur,
Une spore singulière et rare.

Tous deux ignorent encore,
Innocents, s'il en est,
Que Petite Graine, lentement,
De substrats en ferments,
Germe au creux de leur âme.
En semence discrète,
De complicité en confiance,
De projet en partage,
Petite Graine unique grandit.

Il fallut si peu de gestes,
Un regard fervent,
D' ardentes caresses,
Un tendre partage d'amour,
Et ils comprirent
Qu'était là, leur Unique.


L'unique ?
Depuis la nuit des temps,
Connu, fantasmé, promis,
par l'un et par l'autre aussi.

L'unique ?
L'être d'une vie
Ou de mille parfois,
Celui qui vous rend
Vrai et lumineux.

L'unique ?
Le cœur bat à son frôlement d'ailes,
À la mélodie de son chant,
Hurle la mort en son absence
Puis revit son printemps
En sa sensuelle présence.

L'unique ?
Qu'en un acte barbare,
Funèbre et ultime,
Qui l'eût cru,
Fit duo amant en Uno dormant ?
Pourtant, en un discret cocon
Magique et mystique,
Petite Graine pousse encore.

Existence morne, parfois,
Douleur, trop souvent,
Mais, l'embryon occulte,
Au creux de l'âme pure
Toujours grandit.
Dix, vingt, trente ans,
Le silence de la mort
Et la vie qui se tait.

Depuis l'au-delà,
La vérité éclate enfin,
Duo revit, Duo renaît
Et preuve en est, l'Amour entre eux
Perdure, fidèle et intemporel.

Petit Graine explose son carcan
Trop serré, trop étroit.
Et de la pointe de leur âme,
Se révèle alors une fleur féerique,
D'un vert étincelant,
Vivante et somptueuse,
Magique et divine,
Signe éclatant
D'une passion immortelle,
Sans failles, d'une pureté absolue,
Pour ces deux amants, enfin, réunis,
Fleur de l'Amour,
L' Unique.


22 Décembre 2018

******

LE PONT

Entre Terre et Ciel,
Entre vivants et morts
Se crée parfois un lien, un pont,
Et, tout est alors possible
En cette réalité mystique.
Du haut de tes Cieux
Toi, mon Amour d'éternité,
Toi, mon Amour de toujours,
Sur la pointe de mots simples,
Inouïs et célestes,
Doucement,
Tu t'annonces à moi.
Ta mort n'est pas.
Ta mort est Vie,
Ailleurs.
En gage d'Amour,
Chaque nuit, chaque jour,
Je rejoins, avec toi, cet Ailleurs.
Dans le secret de l'alcôve,
Je sais ta présence, je sais ton corps,
Et, nous communions
La Vie et l'Amour.
Tu me narres ton univers secret,
Ton monde de l'Au-Delà.
Je découvre que,
Depuis ce funeste départ,
À tout instant,
Tu escortes ma solitude.
Près de moi, tu glisses ton énergie
Et, s'allonge ton corps sur le mien.
Le partage de l'Amour
Devient acte de couple.
Tes mots tendres se font fervents
Fougueux, verbe de désir,
Ardent, verbe de passion.
Tu m'avoues un Amour sans tache,
Et, notre âme unique,
Depuis la Nuit des Temps,
La tienne, la mienne,
Une seule Flamme.
Il est un pont entre Terre et Ciel,
Et au crépuscule de ma vie,
S'y unissent nos deux âmes,
Éperdues, l'une sans l'autre.
Alors, s'épouse pour l'éternité,
Notre Flamme-Jumelle.


24 Décembre 2018

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ET SI C'ÉTAIT VRAI ?

« Amour toujours,
Je t'aime comme un fou,
Je t'aime pour l'éternité,
Je t'aime...Je t'aime » !
Transcendant les ans
Et les millénaires,
Et si c'était vrai ?

Et si c'était vrai,
Ces mots, simples, susurrés
À la femme désirée,
À l'homme convoité,
Ces mots si doux, si tendres
Qui parfois se posent
Tels papillon volage
Sur d'autres ardeurs,
Et souvent se perdent
Dans le tourment de la vie,
Puis s'oublient, inéluctables ?

Et si c'était vrai,
Un jour, ma main serre ta main,
Et, de ma bouche enivrée
Cette promesse, banale et magique,
Jaillit, fiévreuse et sûre.
Dans l'échange du baiser-passion
L'intemporalité de cet amour ?


Et si c'était vrai,
De morts en vies, tu l'as dit,
Toujours, devant le Créateur,
Nous nous sommes liés,
Épousailles célestes.
Notre âme est unique,
Flamme en la Nuit des Temps,
Et quand finit l'éternité,
Toujours, nous restons unis ?

Et si c'était vrai,
Ces mots qu'aujourd'hui,
Je crie à l'envi
À mon bien-aimé tant chéri,
Dans l'Au-Delà, disparu,
Je t'aime encore, je t'aime toujours ?
Et si c'était vrai,
Le temps n'existe pas,
Seul l'Amour, absolu et divin,
Dans mon âme, dans ton âme.
Tu attends ma venue,
J'espère ta main ?

Et si c'était vrai,
Pas à pas, jour après jour,
Tu me mènes vers toi,
Vers l' Amour infini.
Je t'aime, mon Amour,
Je t'aime, pour toujours ?
Et ça, tu vois,
C'est tellement vrai ...


24 décembre 2018


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FLAMME-JUMELLE

Rencontre ne saurait être fortuite.
Le chemin se crée, se trace,
Vers l'âme qui donne sens à ta vie.
Elle, jeune et avide d'aventures,
Amants d'un jour, ou plus parfois,
Ce jour de juin, réalise soudain,
Que devant elle, se tient,
L'être si accompli,
L'Unique tant espéré,
Dont chaque badinage d'antan
Présageait l'avant-goût.
Celui, elle le pressent déjà,
Qu'elle doit épouser
Devant dieu et non les hommes.


Point n'est besoin de leçons,
Ni longues réflexions
Elle convient.
Elle sait qu'il est Lui.
Et dans un tourbillon de vie,
La valse du temps les conduit,
Tous deux, enlacés,
Vers le paradis de l'amour.
Paradis n'est point Éden,
Et trop vite, Dame Noire,
De sa faux fatale,
Brise le rêve des amants,
Mais, pas les «toujours» de l'Amour.

Lui, vers sa demeure céleste, envolé,
Elle, pieds en terre, poursuit
Son destin séculier.
Elle aime encore, et vit quelquefois.
En tréfonds de son cœur,
Telle une délicate fleur,
La passion de Lui,
En silence, mûrit.

Et jamais personne ne saura
Comment, par hasard ou pas,
De Lui à Elle, l'esprit chuchota.
«Mon Amour, souffla l'éthéré,
Depuis tout ce temps, près de toi,
Je suis.
Ta vie, je l'ai suivie,
Tes bien-aimés, aussi,
Mon amour, tu es ma vie,
Car, oui, je suis.
Ton âme, la mienne, ont celé
Pour l'éternité, ce pacte d'amour,
Nous sommes un,
Nous sommes Flamme.»

À cette causerie exceptionnelle,
Tellement abasourdie, fut-elle,
Que des heures durant, elle l'écouta.
Le voile de sa vie s'écarta,
Et ce fut ainsi,
Son monde, elle découvrit.

Conçue par un Créateur divin,
Cette seule âme, Unique,
Décide l'amère séparation,
Afin de connaître,
Sous toute forme avérée,
En centaines d'incarnations,
L'Amour humain.
«Mon Amour, poursuit-il,
Nous avons bien réussi
L'amour humain,
Et l'avons compris, enfin,
Notre âme est fin prête à offrir
À tous, en Terre et Ciel,
Maintenant, l'Amour Divin...
Je t'attends, mon Amour,
Pour t'épouser,
Ici, devant notre Créateur,
Et consacrer l'union originelle,
Fusion de notre âme.
Mon amour, ton bonheur,
Être près de moi,
Et heureux, nous le serons,
Je te fais cette promesse d'Amour»

Et, elle d'attendre,
L'espérance dans le cœur,
Mais en l'âme esseulée,
La fin de cette dure vie,
La vraie délivrance,
Cette existence nouvelle,
Tellement cajolée,
Enfin, auprès de lui,
Son Amour d'éternité.


25 Décembre 2018

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PARTAGER L'AMOUR

«Faire l'Amour»
Que ces mots sont bien pâles,
Bien pauvres, pour dire un acte
Si sublime, si merveilleux.
Faire l'Amour, est un don,
Et je préfère l'expression
« Partager l'Amour »

Il est cette création magique,
Dès que tu tiens ma main,
Et que mes doigts croisent les tiens,
Les serrent fort, en un lien secret,

Quand mon regard plonge
Dans tes yeux,
Et que le monde alentour chavire,
Que ce bonheur indicible m'enivre,

Quand je me love dans tes bras,
Pour te lire un poème,
Ou t'écouter composer une chanson,
Que tu prends ta guitare,
Et que, sourire aux lèvres,
fossettes aux joues,
Tu me fais l'aubade,
Quand nous échangeons nos savoirs,
Que nous livrons nos trouvailles,
En des mots passionnés, éperdus,
Quand je cuisine pour toi,
Et que, par dessus mon épaule,
M'embrassant la nuque,
À la pointe favorite de mes cheveux,
Tu humes avec délectation,
Les fumets doucereux qui s'échappent,

Quand ma main caresse
Ta cuisse musclée
Ou ton torse séduisant,
Quand du bout de tes doigts de satin,
Tu frôles la peau de mon bras
Ou le velours de mon sein,
Quand notre désir devient
Si impérieux,
Que nos corps s'attirent
Comme des aimants,

Quand, je m'unis à toi par les yeux,
Par la bouche ou par le sexe
Et que nos corps s'épousent
Et fusionnent, enfin,

Quand j'éclate de rire
Aux chatouilles coquines
Qui m'effleurent,
Et que nous jouons,
Comme des enfants espiègles,

Quand une trêve de ce corps à corps
Nous voit, encore, échanger nos idées,
Que notre rire, à nouveau,
Nous réunit,
Et monte le désir de nous,

Quand, je crie de plaisir,
Et qu'en orgasme commun,
Tu cries aussi ton plaisir,
Que se mêle, à l'unisson,
Notre jouissance,


Quand épuisés, nos corps se posent
Pour recommencer
Encore, et encore,

Quand, en chaque acte du jour, Majestueuse perfection,
Cet Amour explose
La vie et le divin,
Oh ! oui, alors,
Nous «partageons l'Amour».


26 décembre 2018

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CHANSON POUR NOUS DEUX
(chanson)

Dis moi, dis moi
Mon amour de là-haut
Ma force de vie,
Dis moi, dis moi
Viens tu me chercher bientôt ?
Je te parle, je te sens,
Mon âme sait
Tu es présent
Et quand tes bras
M'enlacent,
Quand tes caresses
Sur ma joue
Se font plus douces
Dis moi, dis moi
Vraiment,
Es tu bien là ?

Dis moi, dis moi,
Mon amour d'en bas
Ma force de vie,
Dis moi, dis moi,
Tu me parles et tu me sens,
Le sais tu, je t'attends ici,
Ton âme le sait,
Je suis présent,
Je caresse tes joues,
Et depuis mon départ,
Tu es lovée dans mes bras.
Toujours.

Dis moi, dis moi,
Le sais-tu bien, mon Amour,
Que je bâtis là haut
Notre avenir radieux.
Mon Amour, la petite fille
Qui dort en toi,
La femme unique
De mon éternité,
Le sais tu bien,
enfin, sera comblée.
À mon bras, lumineuse et pure,
Je t'épouserai encore,
Union tant désirée,
Devant hommes et Créateur ?

Dis moi, dis moi,
Tu verras notre maison,
Qui abrite le bonheur
Qui vibre le pur Amour,
Qu'en toutes nos vies
Nous avons failli.
Le sais tu bien, mon Amour,
Tu es mon unique, depuis toujours,
Je suis créé pour toi,
Tu es créée pour moi
Dis moi, dis moi,
Es tu prête, enfin ?
Tu es ma force, je suis ta vie,
Tu es ma vie, je suis ta force,
Le sais tu bien, tu es mon âme ?
Dis moi dis moi,
Tu es là-haut, Et moi, ici bas,
J'attends tes bras,
Pour m'envoler bientôt.

Je t'aime.


27décembre 2018


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PRENDS MA MAIN, VIENS
(chanson)

Prends ma main, prends ma main
Et viens,
Je t'ai attendue si longtemps,
Je t'ai épiée si souvent,
Et durant tout ce temps passé,
Mon Amour,
Jamais, je ne t'ai quittée.

Prends ma main, prends ma main,
Et viens,
Je t'ai tant pleuré, mon aimé,
Ma vie a stoppé son cours, mon Amour,
Brisée, je l'ai été,
Quand tu m'as quittée,
Perdue, sans toi, à jamais.

Prends ma main, prends ma main,
Et viens,
Tu as vécu, mon Amour,
Ta vie de femme, sans moi,
Et tu as aimé, mon Amour,
Ces amants qui n'étaient pas moi
Et j'ai pleuré, mon Amour,
Devant ta joie, parfois,

Prends ma main, prends ma main,
Et viens,
Oui, j'ai vécu, mon Amour,
Ma vie de femme sans toi,
Oui, j'ai aimé, mon Amour,
Ces amants qui n'étaient pas toi,
Oui, j'ai pleuré, mon Amour,
Mais pas de joie,
L'absence de toi, parfois.
Prends ma main, prends ma main
Et viens, Mon amour,
Contre moi, enfin,
Ton corps auprès du mien
Heureux et serein,
Tu es là, près de moi, tout près,
Et quand je regarde tes yeux,
Et quand je mire ton âme,
J'y vois le bonheur des toujours
J'y vois la victoire de l' Amour.


Prends ma main, prends ma main,
Et viens,
Car ton âme, mon Amour,
Épousée à mon âme,
À jamais,
C'est fusion d'éternité,
C'est fusion d'éternité...



28 décembre 2018

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LE RÊVE

Tel, en un flocon de neige,
Chaud et ouaté,
Flotte mon corps,
Et erre mon esprit.
De toi à moi, le dialogue volette,
Chaque mot, nimbé de clarté.
Aucun son n'émerge,
Causerie sans voix.

Ton âme, apaisante et douce,
Babille à mon âme.
Nos tendres souvenirs
De la vie du temps jadis,
Jaillissent parfois,
Auréolés d'un avenir céleste
Au bonheur radieux.
Au détour d'une pensée,
Sur ce chemin, j'entrevois,
Brillante comme diamant,
Une ombre fantôme.
Silhouette d'amants,
Serrés, côte à côte,
Main dans la main,
Musarde lentement,
Confiants, vers la lumière
Pur argent,
De leur union divine.

«Mon Amour, il te souvient
Notre existence sur terre,
Bienheureuse et secrète,
Toi, si belle, moi, si triste,
Nous deux, si peu assortis ?
Dans cette tempête pourtant,
Mon amour, notre duo d'âmes,
Serein et ardent,
Fonde un couple accompli,
Banni par le mépris familial.» .

En un rêve cotonneux,
Ou en ailleurs des cieux,
Pas à pas, chemine,
Ceinte d'un halo lumineux,
La vision éthérée.
Soudain, face à face,
Pétille, subtil et scintillant,
Un chuchotis de mots fervents
Ou de baisers brûlants.

« Mon Amour, il te souvient,
Cette femme qui t'aimait,
Hier, si mal, aujourd'hui, si bien ?
Moi, si triste et toi, si pur,
Ta mort m'a brisée,
Ta mort a transcendé
Nos deux âmes, enfin, sublimées.
Mon Amour, ce couple absolu ,
Avéré, et, par tous, reconnu,
Porte, sur Terre et Ciel,
La Flamme Divine.»
Tel, en un flocon de neige,
Chaud et ouaté,
Erre mon corps,
Et flotte mon esprit.


31 décembre 2018



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VOEUX

Le premier janvier,
Jour un de l'année,
Sème sous le gui et les flonflons,
Les souhaits les plus sincères,
Les vœux les plus perfides.
Déclaration convenue
Où chacun dépose peurs et attentes
Où l'autre n'est que piètre miroir
D'un ego en espoir.

Au trente-et-un de l'an,
La vieille dame, solitaire et lassée,
Sonde le cours de sa destinée.
La fillette, tresses au vent,
Court au-devant d'un avenir
Vivace et coloré,
La femme, la mère, l'amante,
Féminité osée, féminité assumée.
Coupe d'élixir de fête en main,
Photos du bonheur,
Images du malheur,
Défilent de ses yeux pâlis
à sa mémoire flétrie.

Le regard fixe, figé
Sur son vénéré bien-aimé,
Beau taciturne,
À l’œil océan troublé,
À l'âme de pur éclat,
Quelques instants ou des siècles,
Étouffée de sanglots, l'aïeule,
Se noie en cet Unique.
Envolé trop tôt, ce tendre amant
A, son existence, sacrifié.
Elle a vu tant de choses,
Et aussi, tant vécu !
Lors, lui, depuis les cieux,
Son Unique, vole vers elle,
Et délivre souvent,
Messages d'Amour et de Flamme.

En ces temps de serments,
Une joyeuse année,
La santé, l'amour et la réussite,
L'ancêtre s'en gausse bien.
L'ultime espérance de ce jour,
Ne plus vivre ! Son temps est achevé,
Ne pas prolonger un destin
Enfin accompli !
Ne pas agréer ce qu'elle a toujours refusé,
Faux-semblants ou menteries !
Mourir, partir, exister auprès lui.

La promesse d'une aube nouvelle,
Auprès de son Amour d'éternité
Est l'exclusif espoir de son âme...
Qui se risque à lui offrir ?
N'oublie jamais
Que, ton cœur à son cœur,
Peut mystifier tes souhaits
Même le meilleur,
Car tien n'est pas sien !



1 janvier 2019

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AIMER

Aimer,
Jouer la vie,
Telle partie de hasard,
Pile ou face,
Et, au vent de la liberté,
Offrir ton plein être.


Aimer,
Séduire en l'autre,
L'infime part de toi,
Offrir et recevoir,
En sourire, en regard,
Son cœur en ton cœur.


Aimer,
Choisir son élu,
Parfaire cette unité
Humaine et divine,
Le préférer entre tous,
Il est Lui, tu es Toi.


Aimer,
Créer ensemble,
Communion magique,
L'harmonie du don
Et du partage de soi
Les savourer à l'envi.


Aimer,
Badiner vers l'échange
Du corps et du cœur,
Jouer tout en passion,
Jouir cette émotion,
Et, en célébrer l'offrande


Aimer,
Plaisir et respect assortis,
Estime, de Soi et aussi de Lui,
Chair, esprit, âme convolés.
Un être, une unité,
L'accord parfait


Aimer,
Rayonner le pur, le divin,
Essence de l'amour,
En tout acte de vie,
En corps et en cœur,
D'âme à âme.


Aimer,
Consacrer l'union humaine
En alliance céleste,
La sublimer, la magnifier,
Épouser son âme.
Fusion de flamme.



5 janvier 2019


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PARTIR

Ai je droit de dire
De penser ainsi,
Toujours, j'ai joui ma vie,
vécu le bien, et le mal aussi,
Aimé beaucoup souvent,
Ai-je droit de dire,
À présent, j'ai fini?


Ai je droit de dire
J'apprécie les blés blonds
Ondulant sous le vent,
Je savoure l'odeur de l'herbe
Coupée, fraîche ?

Mon nez goûte la chair tendre
Du bébé, au matin,
Tiré du berceau.

Mon nez frémit encore,
À l'odeur de ton tabac
Dans la maison du bonheur,
Prémices d'un moment de plaisir.

Mon nez raffole,
Les jours de fête,
Du fumet volatile de cuisine,
De la musique des casseroles,
Et de la voix de ma mère ?


Ai je droit de dire
Mon œil chérit la beauté
Du corps de mes amants,
Qui, sous mes doigts ardents,
Tremblent de désir
Ou vibrent de plaisir ?


Ai je aussi le droit de dire
En chacun de ces moments,
Qui embrase mes sens,
Me donne la vie,
Je remercie Terre et Ciel
De tant de sublime splendeur?


Ai je droit de dire,
J'aime la générosité
Des rires partagés,
Et des larmes essuyées,
Entre amis, entre frères,
Avant la sérénité recouvrée?

Ai je droit de dire,
J'accomplis acte divin,
¨Par trois naissances,
Offertes à l'existence
Et, devant tant de prodige,
Je voue gratitude au créateur ?


Ai je droit de dire,
Je suis belle de chair
Et pure en âme,
Souvent, mon cœur bat
pour celui qui l'ignore,
Mais, non, je ne suis point
Invisible pour les cieux ?


Ai je droit de dire encore,
La funeste perte de l'être adoré,
Le cancer qui ronge mon corps,
La vieillesse qui griffe ma peau
Ne servent plus, aujourd'hui,
Mon bonheur d'exister?


Ai je droit de dire
J'ai joui ma vie plus que goûtée,
Lors, elle est terminée ?


Ai-je droit de dire
Oui, je veux partir,
Rallier les âmes d'éternité
Et renaître aux cieux ?


Ai-je droit de dire
Rejoindre enfin, pour toujours,
mon bien-aimé, et son Amour
Qui, depuis la Nuit des Temps,
m'attend, pour m'unir à son âme,
me fondre à sa Flamme ?


Ai je droit de dire
J'exhorte de tous mes vœux,
La faux de la grande Mort
Pour exister
Enfin...


9 janvier 2019


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L'ERMITE


Ermite du temps moderne,
Corps en exil, enfoui,
Auréolé de pur esprit,
Et tellement incompris,
J'existe plus que je ne vis.
Tel isolé en ma caverne,
Loin des drames et soucis
En si profonde solitude,
Que devant ma béatitude
Famille et amis m'ont fui


Au bruit de la ville
Qui effraie mon oreille
Je choisis le chant de l'oiseau
Posé sur l'olivier
Ou le cri de la mouette
Égayée sur le fleuve,
Aux vociférations des enfants
Au caquètement des parents
Je choisis le murmure
Du silence serein.
Nul son ne brouille
Mon spirituel colloque


Mystique anachorète,
Le cœur éperdu, j'ouvre
L'étincelle encore secrète,
De mon âme sourde,
Tel égaré en un monde,
Lointain et mystérieux
D'un au-delà radieux.
En une antre si féconde,
Que devant mon extase,
Tout fol esprit s'embrase.


Le regard chagrin
Des frères humains
Meurtrit mon âme.
Je m'éloigne des corps,
Je bannis vie et drame,
Et crée mon ultime décor.
Lien occulte avec l'Ailleurs
Je trace entre lui et moi,
Ce pont mystérieux,
Passage vers les cieux,
Parsemé d'amour et de foi,
De subtil bonheur.



Contemplative nonne
Sous l'attente de la mort
Ma chair vieillie frissonne.
Affûtée, la Faux tarde encore.
Je sens que son approche
Déchire le voile d'une absence
Interminable et cruelle,
Je perçois que mon tendre aimé
Me désire dans la brillance
De son Amour pur et fidèle.


Loin, très loin du chaos
D'un peuple artificiel,
Dans ses bras invisibles
Je quitte l'univers matériel
Et, nuits et jours paisibles,
Je me réfugie dans le sein
De l'Au-Delà auquel j'appartiens,
Êtres d'Amour, Enfants de Lumière.
Il m'y attend, il m'y espère,
Lors, je presse ma vie comblée
De parfaire son chemin
Et, d'accomplir ma mort, enfin !



23 janvier 2019


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LETTRE À MON ÂME

Mon Âme, je te retrouve enfin.
Je te croyais perdue, mais, tu as toujours été là, dans ma vie, dans mes décisions, dans mes relations, dans mes amours.
Mon Âme, tu étais discrète mais tellement présente.
Je refusais de te voir, mon Âme, car mon corps et mon esprit géraient tout, et nullement besoin de toi !
Pourtant, mon âme, tu étais là. Tu attendais...
Parfois même, je ressentais bien le besoin de me ressourcer à mon profond MOI, à un dieu, à une entité improbable, à quelque chose de grand et de pur.
Le «grand et le pur», mon Âme, c'était toi, et tu étais là ! Toujours...
Tu attendais patiemment le moment où j'ouvrirais les yeux, le moment où j'ouvrirais mon cœur, où tu pourrais éclater à mon regard, et au regard de tous.
Mon Âme, je t'ai tue, je t'ai cachée car tu étais belle. Je ne voulais surtout pas qu'on le sache ou qu'on le voie.
Mon Âme, il est temps maintenant de te laisser enfin agir, comme tu le dois, aimer, comme tu le sais faire, exister, comme tu l'aurais toujours dû.
Mon Âme, bientôt, mon corps va disparaître et avec lui, mon mental d'humain, mon esprit de contrôle, d'analyse et de gestion.
Mon corps va disparaître pour te laisser enfin toute la place, briller comme tu le dois, comme tu le devais.
Mon Âme, j'ai appris à te nettoyer, à te purifier, et même si rien n'est parfait, je me sens prête, et, aujourd'hui, tu es apte à exister, enfin.
Et là, mon Âme, tu m'exhortes à libérer mon mental, à délivrer mon corps. Mais qu'en faire ?
Toute ma vie, ces deux parts de moi ont été dominantes, pour que je trouve, que NOUS trouvions une place humaine.
Maintenant, mon Âme, j'ai besoin de te faire toute la place, car je suis TOI, tu es NOUS, et rien, absolument rien d'autre, au seuil de ma mort.

Oui, j'ai compris enfin, tout ce qui m'a été présenté comme une autre vie terrestre, c'est faux !
Je devais, je dois bien accepter que la Source t'offre à toi, mon Âme, une vie bien plus belle, sans tricherie, sans mensonge, sans complot, sans apparence, sans sexe, mais avec tant d'Amour inconditionnel pour l'autre, car il s'agit bien du «paradis des Âmes», et que, dans ce monde divin, plus rien de terrestre n'a cours.

Mon Âme, j'admets aussi enfin, le mot «divin».
Créée par un Être Divin, chaque Âme est divine, car elle recèle en elle, depuis toujours, la part d'un Créateur.
Et à la mort du corps, libérée, enfin, cette étincelle divine peut enfin rayonner sa véritable existence.

Mon Âme, il n'y a plus lieu d'avoir peur, de craindre, les uns contre les autres, ou une vie uniforme, car, désormais, tu vas avoir ta vie propre d'Âme Divine, et rien d'autre...
Tu vas côtoyer des êtres célestes d'Amour pur, comme toi, pas de groupes, de communautés ou de fraternités qui ne sont qu'un leurre terrestre, mais seulement des âmes pures.

Et, moi, nous, vivante encore, je dois accepter de baisser les bras, de lâcher mon corps, de renoncer à tous les travers terrestres, et de me remettre à toi, mon âme enfin accomplie, au Divin en moi.

Mon Âme, je pense que désormais, j'ai compris.
Cette lettre, sans doute, m'autorise à le faire, car elle est ton testament humain, je suis enfin, une Âme libre et divine.

Le 16 décembre 2018
(modifiée le 14 janvier 2019)