lundi 27 octobre 2014

6. L'INNOCENCE a PARFOIS L'APPARENCE du CRIME.



6. L’INNOCENCE a parfois l’APPARENCE du CRIME.

Ou Quand le Passé tue le Présent.



Ceci est un récit-témoignage, autobiographique...
Mais, j'ignore comment parler de la genèse de ce livre sans être pathétique ou navrante ?



Mes précédents ouvrages ont présenté la femme que j’étais, celle que je suis, celle que j’ai construite année après année, drame après drame. Mes trois enfants ont toujours été présents, intrinsèques à mon existence. Je les ai portés, éduqués et toujours aimés…

La vie a déroulé son chemin inexorable…
Retraite, départ des enfants, solitude, naissance des petits-enfants et rencontre d’un amour…

Tout semblait normal. J’étais heureuse…J’entrevoyais la fin de ma vie dans cette sérénité, ce bonheur.



Et puis, il y a eu la tragédie.

Se sont alors entremêlés une accusation d’agression sexuelle, l’amour pour ma fille, l’adoration pour ma petite fille et l’attachement tendre pour mon compagnon, et le sentiment filial qui bascule en haine sauvage.

Il n’est pas aisé de se trouver dans le rôle du « pivot »… de celui autour de qui tout tourne.

L’accusé, soudain, c’est vous…

Mon enfant, ma fille, la petite-dernière, celle qui a vécu au plus près les drames de ma vie, celle avec laquelle je fusionnais, mon  amour de fille m’a demandé de faire un choix dans mes sentiments. 
LUI ? ELLES ?

L’exil de mes enfants ou la tendresse d’un homme ?



J’ai fait le mauvais choix : dans ma maison, dans ma famille, j’ai découvert LA HAINE !



Ce livre est une apologie de mon amour pour ELLES et pour LUI.

Sans lamentation, j’ai essayé de raconter l’histoire de cette dénonciation par la voix de chacun des 4 protagonistes : la petite fille "agressée", la maman accusatrice, le conjoint inculpé et la femme-pivot…qui ne sait pas qui croire. 



6.L’INNOCENCE A PARFOIS L’APPARENCE DU CRIME

Quand le passé tue le présent.

(témoignage autobiographique)



La Justice est une toile d’araignée dont on ne peut se départir sans séquelles. La Justice a Sa Vérité…
Elle peut briser votre vie !

Votre vie est tranquille, vous la savourez au quotidien…
Un jour, comme pour ce couple de sexagénaires, tout peut basculer dans l’horreur.

Le passé douloureux qui resurgit conduit à la vengeance, aux mensonges, au chantage, à l’odieuse accusation…la pire, la pédophilie !

De l’amour à la haine et, au bout, la Justice.

La Justice, c’est « parole contre parole », mais, comment se défendre face à des accusations sans preuves ? Qui croire ?

L'auteure a su traiter un sujet difficile de façon originale. Elle donne la voix à chaque protagoniste. Ainsi, chacun exprime son histoire, sa réalité, ses sentiments profonds.

Le présumé coupable et la victime supposée, et leurs proches jamais indifférents.


Extrait 1 (la petite fille):

LARA.



Je m’en souviens bien du soir où tout a commencé.

Maman et moi, on était toutes les deux, sans Phil, sur le canapé du salon. On se faisait des gros câlins. Elle me tenait dans ses bras. Comme j’aime bien.

On regardait un film d’amour. Maman fait bien attention à ce que je regarde à la télé, mais, le matin, quand elle dort, je peux regarder ce que je veux, et même l’après-midi.

Elle aime pas la violence, ni le sexe. Elle me dit toujours que c’est pas pour moi.

Mais, maintenant, j’ai 9 ans et demi, je suis grande !

Sur l’écran, un monsieur embrassait une dame, sa fiancée, sur la bouche, comme Phil et maman, ou papa et ses copines.

Pour blaguer, j’ai dit à maman que papi m’avait fait l’amour, et que c’était un secret. Maman est devenue toute rouge. Elle était colère en dedans.

Elle m’a prise dans ses bras, comme si je venais d’être blessée, et m’a fait répéter.

Alors, je lui ai dit, en rigolant, qu’il m’avait juste embrassée sur la bouche, comme elle et papa le faisaient avant!

Elle a murmuré quelque chose, «  dans sa moustache », comme elle le répète  souvent, quand je râle !

Elle a bafouillé « sur la bouche ? », et m’a demandé si c’était la bouche ouverte et avec ou sans la langue.

Papi, quand je l’embrassais sur la bouche, il me grondait…Mais, je le dis pas à maman. Je ne veux pas qu’elle me fâche !

Il m’a grondée au moins trois fois, à Saintes, sur le chemin de La Côte et dans la cave. La cave, c’est là où on met les provisions, et où Papi a son bricolage. La porte est toujours ouverte.

Quand j’y suis rentrée, cette fois-là, Papi avait les bras chargés. Il portait une échelle. Je lui ai réclamé un bisou, il a un peu râlé car il était très encombré. Et là, je lui ai fait un gros baiser sur la bouche.

Il m’a beaucoup grondée. J’ai même pleuré. Il m’a consolée en me disant que ce serait un secret entre nous, qu’il ne dirait rien à Mamie.

Des fois, Mamie gronde aussi Papi, quand il joue comme un gamin ou qu’il fait des sottises.

Après ça, maman m’a apporté une Barbie, et a voulu que je lui montre tous les endroits où Papi m’avait touchée. Papi, quand on joue, il me touche un peu partout, et moi aussi, mais il me fait pas de mal.

Alors maman m’a indiqué des endroits…

Sur la nunuche ? J’ai dit non, sauf à la piscine, quand il m’a fait sauter en l’air. Il m’avait mise à cheval sur son bras, comme papa le fait …

Sur la poitrine ? J’ai dit oui !

Avec Mamie, un jour, on bronzait sur les chaises longues, Papi est arrivé, il avait posé sa brouette de cailloux plus loin. Il avait soif. Quand il est passé près de Mamie, il lui a fait un bisou et lui a posé la main sur ses seins, en disant « alors, ça bronze bien ! », et comme je le regardais, il est venu vers moi, et m’a un peu touchée au-dessus de la poitrine, en disant « Pouêt-Pouêt ! Toi aussi tu bronzes, la Puce ?». Ça m’a fait rire !



Maman ne voulait pas savoir tout ça, elle a juste dit :

-Et où t’a-t-il touchée encore? Tu sais, ma Lara, ces parties ne sont qu’à toi, personne n’a le droit d’y toucher, et surtout pas Papi. Je t’ai déjà expliqué. Tu as bien fait de l’avouer à ta maman. Il n’avait pas le droit ! Les hommes qui font ces gestes sur des petites filles sont des coupables.  Il devra être puni pour ça !

Et puis, je ne sais pas encore tout ce qu’elle a dit, elle semblait en colère, et s’embrouillait un peu !.

C’était comme si elle vidait tout ce qu’elle avait dans la tête. Moi, je sais bien qu’elle n’aime plus trop Papi…

Et moi, j’ai pas pu dire que c’était pas grave.

De toute façon, j’ai un vrai secret, un secret de grands. Et, je ne peux rien dire, sinon je vais me faire rudement fâcher.

Papi, lui, il est gentil, j’en ai même pas peur….



Maman m’a serrée très fort dans ses bras. C’était comme si je retrouvais ma maman. Depuis qu’elle travaille avec « ses » jeunes, elle s’occupe moins de moi, et elle me manque beaucoup.

Ce soir-là, elle a été tendre et douce, elle m’a embrassée, câlinée, caressée…J’étais redevenue son bébé à elle. Même si je suis grande, j’aime beaucoup, beaucoup !

Le lendemain, quand je me suis levée, maman m’a dit qu’on allait à la Police.

Au commissariat, une gentille dame m’a emmenée dans un bureau. Je crois que c’était une policière mais pas avec son habit ! Il y avait aussi un monsieur. Une caméra dans la petite pièce me filmait, comme fait Phil.

Après, ça peut passer à la télé. J’étais comme une star !

La policière m’a posé plein de questions. Les mêmes que maman.

Où Papi m’avait touchée, quand ? Et comment ? Si je l’avais vu tout nu ?

 J’avais la honte de ce qu’elle voulait que je dise. J’ai répondu « Non » …..

Ça va pas ! J’ai jamais vu Papi tout nu, il m’a pas mis le doigt dans ma nunuche. C’est du n’importe quoi, ça !

Après j’ai vu une docteure-psy ( maman elle dit comme ça, je sais pas trop ce que psy veut dire ) comme au CMPP. Elle m’a fait jouer, dessiner, et redire encore ce que j’arrêtais pas de répéter.

J’essayais de bien dire pareil, sinon, on allait penser que j’étais une menteuse !

Maman m’a félicitée d’avoir bien répondu à l’interrogatoire.

C’était comme à la télé. C’était marrant, en fait !



Depuis ce jour-là, Maman ne veut plus que je prononce le prénom de Papi Pierre…Alors, je fais comme elle veut…

Pour lui faire plaisir, et surtout qu’elle continue à me chouchouter, comme maintenant !

C’est trop bien.
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