dimanche 26 octobre 2014

1. PETITS ECLATS de VIE

1. PETITS ECLATS de VIE
Chroniques d'une mamy-boomeuse.


Chaque livre a une histoire...Je vais vous conter celle-ci.
J'étais professeur de lettres en collège. 
Déjà âgée quand j'ai débuté ( 50 ans, eh ! oui, c'est possible !), j'étais un enseignant "différent". Ma vie s'était déroulée avec ses événements plus ou moins dramatiques et ma "carrière"  (si le mot n'est pas galvaudé pour mon parcours)  aurait dû s'achever. 
C'était sans compter sur ma gnaque d'assurer mes arrières.
Seule, après le divorce, l'éducation de mes trois enfants à assurer, assumer le suicide de mon compagnon de vie, gagner sa croûte avec des CDD à répétition, et enfin survivre au cancer...
Il me fallait faire mon "petit trou" pour mes vieux jours.
Alors, il y eut le diplôme universitaire et puis le CAPES lettres, le tout en cours d'emploi... bravo... j'ai tout obtenu !
Mais pendant ce temps, ma vie plus personnelle déroulait son long et inexorable ruban... et, l'écriture.
Bien sûr, j'aime lire et écrire...une évidence quand on a  choisi le professorat de lettres.

Alors, je m'évadais souvent vers une page vierge. J'y notais mes sentiments, mes sensations, les événements drôles ou pas de ma vie, mes rires...Et, il y eut une puis deux, puis dix petites chroniques. Ces courts moments de la vie d'une quinquagénaire ( mais, ce pourrait être ceux d'une quadra...) relatés avec humour et  autodérision...Les petits éclats d'une vie.
Mes amies les ont lus, savourés, appréciés ou pas, mais toutes se sont retrouvées dans mes récits.
Ainsi, je  gardais précieusement chaque texte. 
Ma retraite se profilait au loin. Et tenir, entre mes mains de retraitée, mon "oeuvre" éditée, était devenu MON PROJET !
Cet ouvrage a donc été publié. Il devait être le seul...
Il fut LE PREMIER...
A ce jour, en octobre 2014, j'écris le neuvième...Un roman.


1.       PETITS ECLATS DE VIE  

ou Chroniques d'une mamy-boomeuse



L’auteure nous dévoile quelques « éclats » de la vie d'une quinquagénaire, active et moderne !

Par petites touches, de tendresse et de dérision, l'auteur, nous peint le quotidien, ordinaire mais drôle, d'une quinquagénaire dynamique. Courts textes sous forme de chroniques, divers et variés, qui relatent, avec autodérision et humour, le quotidien ou des événements particulier de la vie d'une femme libre.

C'est la palette, sur laquelle s'étalent les taches de couleurs qui composeront le tableau....

Quelques touches de sexe, un peu de sentiment, de la volupté et surtout de la drôlerie...

Les femmes y trouveront un peu de leur vie, les hommes découvriront certains traits de leurs compagnes....et chaque page fera sourire le lecteur !

Les moments-clés que vit une femme, dépeints avec tendresse...

Toute la sensibilité de l'auteur imprègne ce petit ouvrage, à lire absolument... et à faire lire !



Amour, tendresse et humour parcourent ces poèmes aux morales, bien senties et universelles.

Pour grands et plus petits, un livre à adopter, à lire, à partager …


Voici 2 extraits...mais je ne dévoile pas tout...
 Extrait 1.


3. LES COURSES DU VENDREDI.


               Vendredi, 11heures 05.

               La sonnerie de la fin des cours retentit. Le week-end. Enfin !

              La semaine s’achève toujours plus sereinement qu’elle ne commence, cette année : la majeure partie de mes cours est compressée sur les trois premiers jours de la semaine…



             Je range mes affaires, attends que Pierre, retardataire chronique, sorte de la salle.

          - Vous avez vu, M’dame, j’suis moins long aujourd’hui !

          - Allez, dépêche-toi, le professeur suivant va t’attendre…Comme d’habitude !



           Porte fermée à clefs. A moi, deux jours de repos !



             11 heures 10.

          Direction l’hypermarché. Courses hebdomadaires pour la semaine : une habitude, modulable chaque année selon l’emploi du temps.



           Protégée par l’habitacle de mon véhicule, où hurle à tue-tête, la musique d’une radio nostalgique, je franchis le parking du magasin et débusque une place…qui se libère.



          Je vis seule maintenant, mais j’ai conservé de l 'époque antédiluvienne où j’avais trois enfants et un mari à nourrir, l’habitude d’apporter pour le ravitaillement de la semaine, un énorme cabas de toile plastifiée et trois sacs supplémentaires, remis contre un franc symbolique par la grande surface en question.



             Au sortir de la voiture, j’empoigne tous mes sacs à provisions, mon jeton de chariot, mes clefs de voiture, maintiens, comme je peux, mon sac à mains en bandoulière, et retiens la portière qui ne demande qu’à se refermer brutalement…



            Le spectacle est à la fois comique et pitoyable !

     

          Les clefs m’échappent et tombent…En les ramassant, la bandoulière glisse de mon épaule et me déséquilibre. Furieuse, je place tout cet attirail sur le capot…Puis, avec maestria, je jongle avec chacun de ces six objets.



           Quelques minutes plus tard, ce jeu stupide m’agace ou plus exactement, l’énervement de la semaine explose enfin !



           Je me rue dans la gueule du magasin…tel un ogre, il consomme des centaines de braves gens, engloutis en quelques minutes, avec leur chariot.



       Je me trouve happée par une ambiance relaxante : suave mélodie, odeur de viennoiseries chaudes, papotages de petits clans de chalands, minauderies des caissières…

    

            Et là, immergée dans cette douce chaleur humaine, j’oublie tout !

          Ah ! oui…ma liste ! Si je ne note pas, j’achète tout et rien…



    Je me glisse dans les allées secondaires, quelquefois, mes yeux s’attardent, je m’approche :

                                5 cassettes vidéo en promotion…



Bon, d’accord, je n’enregistre guère en ce moment, mais au cas où…J’achète !



               Au bout de quelques mètres de promenade, le chariot prend vie…Il m’échappe. Je ne le dirige plus. Il me mène où il veut, au rythme de la musique entraînante, maintenant.



            Je le suis aveuglément.

           Ma liste n’est là que pour guider sa trajectoire, et encore…parfois, il s’arrête devant un nouveau produit, une présentation originale, un promontoire de promotions exceptionnelles.

      

           Ma main saisit l’objet, mes yeux consultent le packaging, recto, puis verso…



           Un peu plus tard, je découvre…mon carrosse. Stupéfiante transformation ! L’intérieur multicolore est une véritable vitrine : les produits y sont variés et disparates, du baril de lessive au pain de céréales, en passant par la boîte de canard confit…

     

              La Tentation dans sa vérité …[...]

                         _______________________________________________ 

Extrait 2.
 8. L’APRÈS-MIDI COQUIN.

 

       Dans le silence de la maison, en tout début de l’après-midi, mon téléphone portable joue soudainement « Toréador », reconnaissable à son rythme allègre et léger…



     La sophistication de mon portable me permet d’attribuer une sonnerie spécifique à chaque correspondant…

      Toréador, c’est l’appel de mon chevalier noir, mon intime ami, mon amant de cœur.



      Je manipule nerveusement les touches, afin d’accéder à la lecture de mon message…



              « SPERMATOS EN EKCè CHERCHE VAGIN OSPITALIé. COU RAPID Mé INTENS. A PRENDR OU A LéCé »



       J’éclate de rire.

      Ce langage S.M.S, totalement phonétique plaît beaucoup au professeur de lettres que je suis ! Moderne, direct et sans règles orthographiques…

      Ma petite mutinerie personnelle !



      Je réagis rapidement.

     Mon amant me propose, d’une manière un peu cavalière, j’en conviens, un moment câlin... trop rare, pour le refuser.

         Ma réponse est brève :



             «  JE T’ATTENDS, MAIS, VIENS VITE ! »



        Pour ma part, je mets un point d’honneur à orthographier correctement mes messages, respectant accents et ponctuation.

        Il m’arrive même quelquefois d’envoyer de courts poèmes…



        Sitôt l’accusé du message reçu, se bousculent, dans mon esprit, les pensées les plus folles et les plus désordonnées.

       Mettre la maison en ordre de réception, me pomponner, me vêtir sexy à point, lui préparer un petit café, accompagné d’un en-cas…

           Organiser, au mieux, mon temps sans en perdre !



            Le plus excitant concerne ma toilette…qui doit être à la fois, décontractée, puisque tenue d’intérieur, mais assez suggestive pour me rendre appétissante…



             Je fonce dans ma chambre où se trouve un miroir de très grande taille.

          Je farfouille dans la penderie, glissant les cintres les uns après les autres. Je jauge, j’estime l’effet à priori.

         Je désigne une tenue, l’essaie…et la laisse glisser à terre, insatisfaite du résultat. L’opération se renouvelle, ainsi, trois ou quatre fois…

            Les minutes se perdent.

            Ma déception s’accroît.



          Je rumine les kilos des petits plats savourés entre copains, et qui se sont fatalement amassés sur mes hanches.

            Je maugrée sur la cinquantaine, qui renvoie au miroir un visage tellement plus vieux que celui de mon âme !

            Je fulmine.

           Je peste… mais je persévère dans ma quête chimérique ! [...]
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